" D'un point de vue environnemental, de nombreuses études se sont penchées sur la comparaison entre les émissions de GES de la voiture thermique et celles de son équivalent électrique. Les émissions en phase d'usage de la voiture électrique dépendent directement du niveau d'émission du mix électrique utilisé pour recharger les véhicules.
Dans le cas de la France, la production d'électricité est peu carbonée car fortement nucléarisée, ce qui n'est pas le cas de tous les pays européens. La construction du VE et surtout de sa batterie étant très émettrice de GES, les bénéfices environnementaux n'apparaissent que si la voiture roule suffisamment. Ce qui n'aide pas la diffusion des messages de sobriété, pourtant levier majeur de l'atténuation climatique.
En ne sélectionnant que les émissions libérées sur le territoire, les méthodes de comptabilité carbone ne sont pas adaptées aux solutions qui induisent des pollutions hors du territoire national. Avec ces choix comptables, le VE apparaît alors comme très efficace pour réduire le bilan carbone national... Le désir de l'adopter en France est donc compréhen/sible, mais sa vertu ne s'applique pas à l'échelle planétaire."
La Tribune 18/10/22
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