jeudi 29 juillet 2010

Les temps heureux

De 1982 à 1990
1982 Constitution de 30 structures uniques dans leurs conceptions et utopiques

Implication de personnels motivées par l'aventure , le non conformisme
L'Innovation
Des projets individualisés
L'Absence d'ambition carriériste, la mobilité , l'enthousiasme
Le refus d'un avenir "fonctionnarisé "
Nous négocions nos salaires, nous étions en dehors de toute convention collective
Une grande Liberté d'action, la volonté de rendre service
La possibilité d'intervenir en dehors des voies hiérarchique traditionnelle

lundi 5 juillet 2010

Portrait Auriel Albert

La Montagne mercredi 12 Mai 2010
Arnaud Vernet journaliste
Depuis 1982 à la tête de la mission locale de Clermont Communauté , il tente de remettre (les jeunes 16/ 25 ans ) en course les jeunes de l'agglomération.

Depuis bientôt 30 ans Albert Auriel dirige avec passion la mission locale de Clermont Communauté: trouver un avenir à 2000 jeunes par an!
Triste jeunesse!
Paresseuse désoeuvré, gâtée,pourrie,profiteuse,violente....Que n'a-t-on pas dit sur les jeunes d'aujourd'hui !!!
Albert Auriel,lui,les connaît bien. Directeur de la mission locale Clermont -Communauté depuis sa création, il en a croisé depuis près de trente ans au moins 50 000....et pas les plus faciles :"Notre public,ce sont les 16-25 ans , sans diplômes,en rupture scolaire... des jeunes des quartiers,qu'on essaye d'encadrer".
Ne lui demandez pas un avis général sur la question;"Ce sont toutes des histoires individuelles ",mais quand même :" la plupart sont malins et ont la niaque .Ils sont dans une jungle ou c'est le plus malin qui s'en sort le mieux.
Du coup ,le jeune des quartiers trouve souvent plus de solutions que le fils de famille échoué après 2 ans de fac. C'est souvent pour celui-la que c'est le plus dur .Il n'a pas l'habitude de se battre!" et de conclure "vous savez, en sortant de ma licence de droit, je n'avais aucun projet professionnel, peut-être une banque, peut-être une administration...
Finalement ,j'ai répondu à une annonce .C'était la création des missions locales. Aujourd'hui, le projet professionnel , c'est justement la dessus qu'on fait travailler nos jeunes !"

Tout inventer!
Et depuis 1982, Albert Auriel aura été de tous les dispositifs imaginables pour venir en aide aux grands ados tombés sur le bord du chemin :"Au début il a fallu tout inventer .il y avait les TUC( travaux d'utilité collective) et les SIVP( stage d'initiation à la vie professionnelle) qui ont été un succès fabuleux. Le jeune passait six mois en entreprise et touchait une petite moitié du smic. Ce n'était pas énorme, mais au moins il avait quelque chose . Et ça le socialisai!".
Pour leur trouver des débouchés, l'équipe d'Albert Auriel va même à l'époque ,créer des entreprises : " il y a eu MET ( Maintenance électronique et télécommunications ), de 88 à 94: on réparait les téléphones et les minitels .On a compté jusqu'à dix employés. On a aussi contribué à créer un organisme de formation das le domaine de la sécurité .Et puis il y a eu la Régie de quartier, qui existe encor aujourd'hui: l'idée était de faire entretenir les bâtiments du quartier par ses jeunes habitants.Là encor , un beau succès , mais on était sous forme associative , ce qui posait des problèmes de crédibilité , et surtout ça empêchait de grossir par manque de capital. Quand les gros contrats sont arrivés , on n'a pas pu suivre".
Qui'importe , c'était l'époque des idées: En 1992 on a emmené des jeunes des quartiers tris mois en Ulster . Ca leur montrait autre chose.Mais ce qui nous a surpris , c'est que beaucoup ont eu des propositions pour travailler sur place dans l'hôtellerie.
Cases....
Aujourd'hui, qu'est-ce qui a changé? La crise?
"C'est vrai qu'elle est là... On trouve moins de places en intérim, mais franchement ,dans les années quatre-vingt, il n'y avait pas beaucoup plus d'opportunités qu'aujourd'hui.
Par contre ,on avait une certaine liberté pour imaginer des solutions.
Aujourd'hui, tout est sous contrôle, informatisé. On remplit beaucoup de cases et surtout on est passé à une politique d'accompagnement ou les gens ne touchent pratiquement aucun revenu.
Heureusement ,les jeunes n'ont pas changé: "on ne peut rien pour quelqu'un qui n'a pas envie de se prendre en charge, mais à bien y regarder, la plupart sont de bonne volonté. Ils se cherchent juste un peu, .Et en guise de bilan , Albert Auriel regarde DIX ans en arrière :"Depuis 2000 ,20 000 sont passés chez nous, Aujourd'hui , s'ils étaient hors jeu , je crois que ça se verrait". Du coup ,comptez sur lui pour continuer!.

 DATES
2 Octobre 1953
Naissance à Mauriac dans une famille d'agriculteurs
Juin 1980
Licence en droit
Août 1982
Responsable de la toute nouvelle mission locale de Clermont-Ferrand                                                     Auditeur IHEDN ( Institut des hautes études de la défense nationale)  2000
2004
IAE
DESS de management des entreprises    DU ( diplôme universitaire) Gestion de l'économie sociale
2005
La création des civis gonfle les effectifs de la mission locale qui passe de 21 à 30 personnes.