Vous voyez, j’ai longtemps cru que mon métier souffrait d’un manque de reconnaissance. Je comprends qu’il souffre avant tout d’un manque de connaissance.
Aveuglement et mépris
Vous voyez, la médecine de ville ne souffre pas de son rythme exigeant mais elle meurt d’un aveuglement institutionnel et d’un mépris patent.
Je suis médecin généraliste, pivot invisible d’une médecine de ville en voie de disparition.
Je suis médecin généraliste, j’ai peur pour mes patients – et pour moi – des décisions qui seront prises depuis des tours d’ivoire.
Je suis médecin généraliste et je pleure de constater qu’en 2022 je suis une espèce en voie de disparition, à terme menacée d’extinction si on continue ainsi à la maltraiter.
Je ne suis “que” médecin généraliste, ni politicienne, ni syndicaliste, ni cabinet de conseil, ni ministre de la Santé, mais je vous exhorte, je vous supplie, je vous implore de m’écouter...
Extrait du Huffpost le 10 avril 2022
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